Chypre, chapitre I

[ projet en cours ]

Traces, disparition, souvenirs.
Située au carrefour de l’Orient et de l’Occident, Chypre est surnommée « l’île d’Aphrodite » car selon l’une des versions de la mythologie grecque, la déesse de l’amour et de la beauté serait née là, émergeant de l’écume au pied du rocher de Petra Tou Romiou. Tombée amoureuse de l’île, elle aurait décidé d’y demeurer à jamais.
Cela pourrait en faire l’île de l’amour, symbole de l’union et de l’unité. Pourtant, la capitale de Chypre, Nicosie, est la dernière ville européenne à être divisée en deux par un mur, comme l’est le reste du territoire depuis 1974 – date du début de l’occupation de la partie Nord de Chypre par la Turquie, après des années de profonds différents et de sanglants conflits intercommunautaires. Une zone démilitarisée appelée « la ligne verte » sépare aujourd’hui encore les deux parties de l’île.
Sur place, je rencontre un territoire ambivalent, dans lequel les traces d’une guerre récente se mêlent aux vestiges d’une histoire millénaire faite de déesses et de dieux, d’invasions, de déchirures et d’exils. Ici, les nuits chuchotent les secrets de la mer, et les jours se heurtent à la réalité d’une terre divisée, baignée dans la poussière d’un temps qui ne circule plus.















